Les pic de Han et de Galinat constituent une partie de la longue crête du massif de la Tabe. Ce massif est détaché au nord de la zone axiale ce qui lui permet d’avoir depuis ses hautes crêtes un magnifique panorama sur la chaîne des Pyrénées, des confins du Comminges et même le pic du Midi m’a t-il semblé jusqu’au pic Carlit et au nord sur la Montagne Noire et toute la plaine du Lauragais ainsi que celle de l’Ariège. Cette dernière coule également au pied de son versant sud que l’on domine à la hauteur du village des Cabanes de 1500 mètres. Ainsi tous les sommets de la Haute-Ariège sont visibles. Ce massif que l’on voit bien par beau temps depuis Toulouse culmine au pic de Soularac à 2368m plus à l’ouest. Bien détaché du reste des montagnes, on peut donc bien individualiser tous ses sommets et c’est un plaisir que de les parcourir.
J’ai choisi de décoller de la station de ski des Monts d’Olmes car cela permet de faire une boucle en partant et revenant du grand parking (1470m d’altitude) au pied du grand immeuble et des départs des remontes pentes. J’ai donc rejoins vers l’ouest le col d’Aygues Tortes vers 1780 m d’altitude avant de prendre la ligne de crête, en laissant le Mont Fourcat à l’ouest, jusqu’au pic de Galinat avant de redescendre directement sur la station par un sentier balisé. Cette ligne de crête n’est pas difficile même si elle se relève fortement au pic du Han (montée et descente) mais sans difficulté. La dernière ligne droite vers le pic de Galinat n’est pas difficile non plus. Evidement ce que je peux dire n’est pas un guide mais juste le récit d’une expérience. Avant d’arriver au pic du Han, on aura gravi au passage le doux sommet de l’Estagnole à 1924 mètres d’altitude.


Sur la dernière partie du parcours, on pourra admirer le lac de Fage Belle. J’emploie le singulier car même si sur la carte IGN il est indiqué deux lacs (le plus grand d’1,2 hectare et le second de 0,5), seul le plus grand était ce jour en eaux. Le toponyme fage en occitan indique un lieu planté de hêtres. Du pic de Galinat (une antenne au sommet), on peut observer en contrebas sur le versant sud, partiellement, le lac d’Appy. Celui-ci est plus grand avec ses 3,4 hectares et 10 mètres de profondeur. Comme il est sur le versant sud, il dégèle plus tôt au printemps. Et comme il est à moins de heures de marche, il est aussi plus fréquenté.


Ainsi il est assez facile depuis la station de se faire un circuit par ces montagnes à partir du versant nord sur lequel est adossé la station de ski. Le mien doit pouvoir se faire en 4 heures environ, peut-être plus. C’est vrai que la descente peut être raide surtout si on passe par le téléski qui va tout droit (…), tout comme le sentier qui depuis le sommet rejoint l’arrivée du téléski… Bref, c’était aussi agréable de marcher sous le regard du pic de Saint-Barthélémy qui du haut de ses 2348m bouche quelque peu l’horizon à l’est. En somme, cet itinéraire a parcouru la ligne de crête entre les deux sommets remarquables (Mont Fourcat et pic de Saint-Barthélémy) sur laquelle s’enchaînent en chapelets les petits sommets évoqués sur un cirque orienté au nord et qui représente le bassin de drainage du Touyre. Les sommets sont constitués principalement de granite. C’est un massif fréquenté depuis la plus haute Antiquité avec des cultes solaires à ces sommets et des témoignages archivés assez nombreux.


