Europe de l'Est

Les Pyrénées en Pologne, amusant…

On ne vient pas en Pologne pour retrouver les Pyrénées mais on peut être surpris de trouver quelques mentions de leur présence. C’était amusant d’autant plus que cela s’est fait dans des lieux remarquables, à Cracovie et à Varsovie.

Photo 1, au jardin botanique de Cracovie (Photographie de C.)

À Varsovie, les galeries du musée national (Muzeum Narodowe w Warszawie) accueillent notamment de riches collections nationales de peintures, dont de très belles toiles représentants les montagnes polonaises des Tatras. On y sera alors surpris de dénicher deux toiles du peintre français d’origine polonaise Arthur de Gassowski, dont il semble encore difficile de définir précisément le parcours. Celui-ci a cependant peint principalement des paysages du sud ouest de la France (et notamment le bassin d’Arcachon ) où il résidait. Ses premières peintures captaient l’attention avec le rendu des phénomènes atmosphériques. Ses compositions sont peintes avec une grande précision dans les détails, comme les productions des débuts du réalisme. Il est cependant difficile d’identifier exactement un lieu particulier dans les deux tableaux exposés mais le tableau Krajobraz gros kiffe z owcami (paysage de montagne avec brebis, photo 3) semble être un paysage pyrénéen. Pour les amateurs de paysages montagnards, trois tableaux de paysages des Tatras du peintre polonais Wojciech Gerson (1831/1901) sont également exposés. Le premier, Kajobraz tatrzanski (Szalas w gorach), Abri dans la montagne, date de 1897 (photo 2). Le second Zwal skallisty w dolinie Biatej Wody w Tatraj (paroi rocheuse dans la vallée de Biatej Wody dans les Tatras) date de 1892 et le dernier Cmentarz w górach, cimetière dans les montagnes, de 1894. Dans les deux, il magnifie les éléments au premier plan ainsi que les éléments naturels que ce soit les versants ou les parois rocheuses avec une précision quasi photographique. Dans le dernier une sorte de quiétude face à la nature se dégage de l’œuvre.

Photo 2, à Varsovie… et photo 3 ci-dessous

À Cracovie, c’est au beau jardin botanique de l’université Jagellonne, d’une superficie de 9,6 hectares à quelques minutes à pied au nord de la vieille ville, que l’on fera mention des Pyrénées. Il fonctionne depuis 1783. Les amateurs de montagne pourront alors y trouver des plantes des Alpes, du Caucase, d’Asie mais aussi des Pyrénées comme cela est clairement indiqué de manière surprenante. Papaver pyrenaicum, potentilla pyrenaica, aster pyrenaicus (aster pirenejski) permettent de faire modestement connaissance avec la flore de nos montagnes. Ce ne sera pas le seul centre d’intérêt de ce lieu bien sûr, car la visite des serres tropicales et notamment celle prénommée Victoria, du nom des grands nénuphars qui y sont élevés avec son inextricable végétation luxuriante, est un vrai labyrinthe et un grand plaisir. On pourra alors prolonger la visite dans le parc le long des allées d’arbres et arbustes par le petit étang. Un havre de fraîcheur après la cohue touristique du centre ville. À Cracovie, à défaut de gravir les Tatras toutes proches, distantes d.une centaine de kilomètres, on pourra tenter de les voir depuis le monticule de Kosciuszko. Ce site est un tumulus construit en 1823 sur une colline à environ 4,5 kilomètres à l’ouest du centre ville, dont l’altitude culmine à 330 mètres et qui est visible de loin avec sa forme particulière au dessus de la forêt. Ce tumulus a été construit en hommage au héros national polonais Tadeusz Kosciusko, général durant la guerre d’indépendance des États-Unis puis comme leader de l’insurrection polonaise de 1794. Le monticule inspiré des traditions funéraires préhistoriques contient de la terre des champs de bataille où il a combattu. L’accès est payant et permet de visiter en même temps le musée qui est dans les bâtiments de l’ancienne forteresse autrichienne du milieu du 19eme siècle qui entoure le monticule. Le Mont Kosciuszko est aussi le nom du point culminant de l’Australie.

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